je suis un homme technologique (le rêve d’un nerd)

Je suis un homme technologique.

Je fais partie de cette race d’homme tombés dans la tambouille technologique lorsqu’ils étaient petits, à l’époque ou écrire un texte à l’écran demandait une série de “mov 0000, addr$”… Des chevaliers nerds qui allaient tout le temps à contre courant.

Plutôt un Amiga qu’un PC, plutôt la qualité que l’obscurantisme, plutôt les couleurs et les sons qu’une machine à bip bip. Aujourd’hui encore, plutôt un système stable qui pulse sur une machine antédéluvienne qu’une esbrouffe d’effets qui demande 300% du temps cpu d’une machine de 2 mois d’age.

Le monde de l’informatique est devenu mou du genou. Plus d’évolution, plus de révolution, tout juste un peu de vaseline…
Les jeux ou logiciels actuellement mis sur le marché ne resplendissent que par le nombre de facettes affichée en même temps. Le fun et l’ambiance d’un Ishar ou d’un Mysth perdus perdu depuis longtemps, un galaga ou un boulderdash depuis longtemps oubliés…

Je suis un homme technologique.

Le monde de l’informatique dans lequel j’ai baigné à la grande époque
était bercé de démonstrations, programmes servant à prouver la puissance latente de nos machines, le tout dans un background appellé “The Scene”.

Internet n’avait pas encore fait son apparition, les connexions distantes se faisaient sur des “BBS”, comme dans le film “Wargame”, on échangeait, par la poste, des diskettes sur lesquelles se trouvaient les dernières news en matières de démos et de jeux…

Mais la puissance grandissante des processeurs et des cartes graphiques 3d ont rendu inutile ce combat contre le cycle perdu, et la scène s’est éteinte… La brillance d’une tournure de code a été remplacée par la dépense de temps cpu. Tout cela orchestré par les grosses firmes qui produisent des logiciels de plus en plus gourmands obligeant la mise à jour constante du matériel.

Et pourtant, j’utilise toujours mon A1200! Et j’en suis très heureux.

Je connais le système d’exploitation par coeur, il est stable et rapide, ses logiciels sont très bien conçus.

Digibooster pro dans une main, renoise et ableton live protools dans la deuxième, une panoplie de vieux effets qui crachent, le paradoxe du buzz vibratoire parasitaire. Une vieille guitare électrique modifiée, une pédale au son crade… Et une seule évidence: le désir d’une perfection qui accroche l’oreille et dérange le tympan.

La musique électronique nous donne accès à un monde personnel que l’on peut partager. Un univers sombre qui nous porte vers le paradis du
vrombissement, du craquement, du buzz, du zip et du crash.

Les productions actuelles sont froides, sans âme, au son lisse et parfait, toutes fréquences au même niveau, compressées puis décompressées. Le règne du mp3 arrivant à son apogée, c’est celui du 44KHz qui pointe son nez. Les vinyls étaient tellement chauds.

Britney plutôt que Zappa: un enfer sur terre…

L’industrie du disque a tout gâché.

Finalement, je ne suis pas un homme technologique. Je serais plutôt un homme attaché à l’émotion que suscite une peinture ou une spirale de saxophone, le son d’une bonne gratte électrique, ou le bouquet d’un bon verre de vin, le reste n’étant que des outils.

L’image en haut de l’écran est tirée de “Hydra” par Investation, un groupe de demomaking bien connu. Réalisée en 1993 sur chipset ECS/OCS (Amiga 500/600/2000). Vous pouvez trouvez une vidéo ici : http://www.youtube.com/watch?v=1jyN1fD8QpE et le fichier adf là : http://www.pouet.net/prod.php?which=17842

for a long time amiga & demos lover and musician.
Beta tester for icaros for some years now (since icaros 1.5), i do it as much as i can.
i'm a computer scientist, managing the computer infrastructure in a big company (won't tell the name there).

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